Un décor somptueux (Photo: Jessica Chambers)

Gonpachi à Nishi-Azabu

Le restaurant vu dans Kill Bill

Un décor somptueux (Photo: Jessica Chambers)
Julian Bohler   - 4 min read

Gonpachi, le « restaurant Kill Bill », est une attraction touristique majeure de la capitale. Sa clientèle, principalement constituée de touristes étrangers, y vient à la recherche d’une des grandes destinations cinématographiques de Tokyo (avec, entre autre, le Karaoke-Kan à Shibuya, où furent tournées les scènes de karaoké dans Lost in Translation). Soit dit en passant, j'y ai mangé à plusieurs reprises mais j’ai toujours été, avec ma famille, la seule étrangère du restaurant…

Gonpachi est donc un restaurant « touristique » et, inévitablement, cela se reflète sur leur carte. En conséquence, vous ne trouverez peut-être pas les mêmes plats que dans un restaurant plus typique, de tenpura ou de soba par exemple, mais leur cuisine reste tout de même des plus agréables. A l’étage, un restaurant de sushi propose aussi une cuisine légèrement adaptée aux préférences des touristes étrangers.

Le restaurant est entré dans une autre dimension lorsque Quentin Tarantino, séduit par l’atmosphère si particulière du lieu, choisit d'y tourner l'une des scènes de Kill Bill, son futur blockbuster. De par la popularité du réalisateur, de nombreuses personnalités ont visité les lieux, dont Bill Clinton (au restaurant d’Odaiba) et George W. Bush pour n'en citer que quelques-uns. En entrant, vous tomberez tout de suite sur un mur couvert de photographies des personnalités ayant honoré le hall et ses lanternes suspendues de leur présence.

Le dîner n’est pas donné, mais à l’heure du déjeuner les prix restent tout à fait raisonnables – moins de 6000¥ pour 5 personnes, sans les boissons (soit 9€ par personne à peu près, le thé étant offert). Globalement, les prix varient de 750¥ à 1500¥ avec la possibilité, pour certains plats, comme par exemple l'Oyako-donburi (un bol de riz recouvert d’œuf et de poulet mariné, délicieux!), d’obtenir une plus grande portion pour seulement 100¥ de plus. Avec ce supplément, les portions deviennent vraiment copieuses, un bon point à retenir pour les gros mangeurs !

Les tempura au camembert et à l’avocat figurent sans aucun doute parmi les meilleurs plats proposés à la carte – je vous entends déjà me dire « Quoi? Mais qu’est-ce que c’est que ça ?! ». Je ne vous dirais qu'une chose : c'est un must, à goûter absolument ! Une association de saveurs qui pourrait paraître des plus étranges, mais au final un plat surprenant et délicieux. L’Oyako-don, dont je vous ai déjà parlé, est également sympathique mais, pour être honnête, à moins de pouvoir manger autant qu’un sportif professionnel (ce qui est mon cas), la portion normale suffit amplement. D’un autre côté, la portion large est parfaite si vous comptez partager votre plat... Pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas envie de manger japonais, ou qui n’apprécient pas vraiment ce genre de cuisine, leur Salade César est un délice et peut parfaitement faire office d’entrée à partager, voire même de plat principal.

La musique orientale, résonnant sur le bois sombre, souligne cette tonalité « à l'ancienne » du restaurant et accompagne à merveille ces plats délicieux. Le menu, disponible en anglais, ainsi que le personnel anglophone, font de Gonpachi le restaurant idéal pour ceux d'entre vous qui souhaiteraient vivre une expérience à la fois culinaire et culturelle, sans jamais n'être frustré ou gêné par la barrière de la langue.

Julian Bohler

Julian Bohler @julian.bohler

Born in France, I was twenty years old when, passing by a local bookstore, a book about Japanese characters caught my attention. This was my first encounter with Japan, and one that would change my life in many ways. Earning a degree in Japanese Studies with a major in Japanese religions and f...