Le logement était ma plus grosse inquiétude lorsque je suis arrivé au Japon : deux semaines avant mon départ je n’avais toujours pas trouvé de toit sous lequel dormir, et lorsque j’ai reçu un lien vers la guesthouse Anpesou de la part de mon professeur de japonais, je me suis vraiment senti soulagé.
Avant tout, j’ai été agréablement surpris par le prix : 29 000 yens par mois, cela fait environ 237€ en suivant le taux de change actuel. Tout est compris dans le tarif : lit, ménage, douche, lessive, wi-fi, emplacement de frigo et même du délicieux riz à volonté ! Il arrive même parfois que quelqu’un fasse la cuisine, et vous propose alors de goûter ses plats… Rien de plus agréable que de rentrer d’une bonne journée de travail, et d’être accueilli par le doux fumet des takoyaki en train de cuire…
Ajoutez à cela le fait que la guesthouse soit située juste à côté du pont de Bandai : en plein cœur de Niigata, à mi-chemin entre Furumachi et la gare de Niigata, on peut se rendre à pied à la plage, au cinéma, au karaoké, au parc, et aux multiples restaurants et bars que peut offrir la ville.
Adorant ne dépendre que de moi-même pour les trajets, j’effectue tous mes déplacements en ville à pied, mais il y a bien sûr un arrêt de bus juste en bas de l’immeuble, qui se rend à la gare et dessert tous les points importants de la ville.
Mais ce qui fait le charme d’Anpesou, c’est le fait de pouvoir découvrir de nouveaux visages presque tous les jours, et si vous avez envie de parler à quelqu’un il y aura toujours quelqu’un de disponible dans le lobby pour partager un verre de saké avec vous !
Je vais être honnête avec vous, la guesthouse n’est pas non plus parfaite. Bien qu’elle soit idéale pour passer une nuit en transition, je suis bien conscient que tout le monde ne pourrait pas passer six mois ici.
Premièrement, les tarifs très avantageux attirent toutes sortes de personnes, c’est pourquoi je recommande de faire attention à ses effets personnels de valeur. J’ai commencé à faire attention le jour où j’ai remarqué deux Indiens à la mine patibulaire en train de reluquer dans mon lit ; néanmoins je ne me suis rien fait voler, faisant toujours attention à mettre mes objets de valeur sous clef (des casiers à verrou sont disponibles en libre accès).
Ensuite, et cela découle du premier, sur les nombreux clients qui passent une nuit à Anpesou, il arrive parfois que certains abusent de l’alcool à en être malade, embaumant ainsi le dortoir pendant toute la nuit (je vous rassure ça n’est arrivé qu’une fois en 6 mois). Si vous restez longtemps et pendant l’hiver, vous aurez aussi des tousseurs, des ronfleurs et des racleurs de gorge, dont les doux sons risquent d’empêcher de dormir ceux qui ont le sommeil fragile. Pour ma part, je suis tellement une marmotte que cela ne m’a dérangé qu’occasionnellement.
Enfin, il fait très froid en hiver en dehors des chambres et du lobby : traverser en caleçon le couloir gelé pour se rendre à la douche ou aux toilettes nécessite un mental de spartiate (que votre serviteur peut se targuer d’avoir !).
Mais si l’on fait abstraction de ces quelques - et négligeables - points noirs, je vous garantis que vous passerez une expérience en immersion dans la culture du partage à la japonaise, que vous rencontrerez des gens fantastiques : une nuit, tout un groupe de Métal en tournée au Japon est venu passer la nuit ici avec leur manager, on a bien rigolé. J’ai aussi rencontré des voyageurs, des danseurs, des acteurs, des mannequins, des businessmen, des traders, des stylistes, des artistes, des policiers, des clowns de rue, et toute une flopée de gens de nationalités différentes. Passer un long séjour à Anpesou, c’est un bon moyen de découvrir de nouvelles cultures, élargir sa vision du monde, et partager d’excellents moments avec des personnes aux rêves, aux perspectives sur le monde et aux passés différents.
Passez donc à la Guesthouse Anpesou, les gérants, Oto-san et Aya, se feront un plaisir de vous accueillir et d’être aux petits soins pour vous.
Que ce soit pour une nuit, une semaine ou six mois, Anpesou est le havre idéal pour tout globe-trotter qui se respecte !
Si vous y allez, dites bonjour au patron de la part d’Alexis, le Français !