Les briques rouges du XIXe siècle (Photo: Julien GIRY)

Le Musée de la Bière Sapporo

Histoire du malt à Hokkaido et dégustation

Les briques rouges du XIXe siècle (Photo: Julien GIRY)
Julien GIRY   - 4 min read

L'histoire de la bière japonaise est liée à Hokkaido. Au début de l'ère Meiji, en septembre 1876, la première brasserie industrielle du pays est ouverte à Sapporo par le Kaitakushi, le gouvernement d'Hokkaido. Cette bière septentrionale prend dès lors le logo qui est encore le sien, l'étoile du Nord. Le musée de la bière Sapporo raconte cette aventure.

Difficile de le rater, avec sa grande cheminée de briques rouges, haute d'un peu plus de 55 m et où se découpe l'étoile rouge de Sapporo. A ses pieds, d'autres briques rouges qui hébergent aujourd'hui le musée de la bière. Avec sa construction d'inspiration anglaise, le bâtiment se repère facilement au milieu de l'ensemble commercial Ario Sapporo qui l'entoure à Naebo.

De 1903 à 1965, les murs qui accueillent maintenant le musée étaient ceux d'une brasserie de la bière Sapporo. Le site, avant d'être adapté pour la fermentation de l'orge et le brassage, appartenait à la compagnie du sucre de Sapporo qui l'avait construit pour la transformation des betteraves à sucre. Mais au début du XXe siècle, l'industrie sucrière décline, ce qui permet à la compagnie de la bière de Sapporo de racheter l'ensemble.

Car l'histoire brassicole de la capitale du nord commence une vingtaine d'année plus tôt. Le 23 septembre 1876, après quelques années d'hésitations quant à la marche à suivre, la brasserie du Kaitakushi ouvre ses portes au niveau de l'actuel Sapporo Factory – un centre commercial où l'on retrouve des briques rouges, à mi-chemin entre le site du musée et la gare de Sapporo. Murahasi Hisanari en est à l'origine, épaulé par Seibei Nakagawa qui a appris le brassage en Allemagne.

La visite du musée se poursuit avec les grandes étapes de l'histoire de la Sapporo, depuis la privatisation en décembre 1887 jusqu'aux exportations du XXe siècle, en passant par l'évolution de la gamme et du marketing. Le bâtiment de brique rouge, de son côté, a été utilisé jusqu'en 1965. Dès 1967, il accueillait un mémorial de bière Kaitakushi, celle des origines, avant de devenir officiellement musée de la bière Sapporo en 1987.

La visite des expositions est gratuite. Pour 500 yens, il est également possible de suivre une visite guidée, uniquement en japonais, qui dure 50 minutes : la dégustation de deux bières est comprise dans le prix. Dans tous les cas, il est possible (et recommandé !) de finir la visite au star hall, l'espace de dégustation du rez-de-chaussée.

Le set de dégustation de trois bières est à 600 yens. Il comprend la « black label », celle que l'on trouve dans tout le Japon avec sa canette blanche à l'étoile dorée cerclée de noir, la « classic » qui ne peut s'acheter qu'à Hokkaido et n'est brassé qu'avec des ingrédients de l'île du Nord, et la « Kaitakushi » que l'on ne peut trouver qu'au musée et qui est brassée selon la recette des débuts.

Julien GIRY

Julien GIRY @julien.giry